La renégociation des contrats d’achat d’électricité solaire, une mauvaise nouvelle pour la transition énergétique de la France

La volonté du gouvernement français de renégocier à la baisse les contrats existants d’achat d’électricité solaire est une très mauvaise nouvelle pour la réussite de la transition énergétique dans notre pays.

Elle dévalorise la parole et la signature de la France là où il faudrait plus que jamais conforter les investisseurs. Jamais les objectifs de la PPE, qui requièrent de multiplier par 4 la capacité solaire installée d’ici à 2028, ne seront atteints si l’Etat alimente lui-même l’insécurité juridique dans une logique de court-termisme politique. Il en résultera une augmentation du facteur risque qui ne pourra qu’impacter négativement les investissements dans les parcs et installations solaires en France. On ne peut à la fois afficher des ambitions et s’en refuser les moyens. Il est possible, sans remise en cause des contrats existants, de travailler en confiance avec la filière solaire pour trouver des solutions utiles au budget de l’Etat.

France Avenir Solaire appelle le gouvernement à renoncer à cette initiative et le parlement à s’y opposer résolument.

Pour une relance économique verte, appuyée sur le déploiement à grande échelle de l’énergie solaire en France

Le secteur de l’énergie solaire a été l’un des premiers à souffrir de l’impact du Covid-19. Depuis le mois de janvier, les approvisionnements en panneaux solaires en provenance de Chine ont été ralentis, conduisant à l’arrêt de nombreux chantiers de parcs et toitures.

Ce secteur est cependant parmi ceux qui peuvent contribuer le plus à la relance de l’économie française. A cette fin, France Avenir Solaire a souhaité faire part de propositions concrètes au gouvernement.

Dix mesures ont été présentées dans le but de lever les principaux obstacles au déploiement de l’énergie solaire: la difficulté à obtenir les autorisations nécessaires, la lourdeur des procédures administratives et les incohérences entre les différents schémas d’aménagement.

« La crise sanitaire et la crise climatique sont les deux faces d’une même médaille. Il convient de préparer l’avenir différemment. Nous souhaitons que le plan de relance de l’économie française place le déploiement de l’énergie solaire dans notre pays au rang de priorité. La France doit devenir le leader européen pour la capacité solaire installée. Il y a derrière cet objectif un enjeu de société, un défi industriel et un potentiel d’emplois considérables », affirme Pierre-Yves Le Borgn’, Président de FAS.

Bonne et heureuse année 2020 !

Une nouvelle année s’ouvre, pleine de potentialités, pleine de risques aussi. En ces premiers jours de l’année, l’Australie brûle comme jamais. Le désastre écologique est immense et son lien avec le réchauffement climatique malheureusement indéniable. Le Premier ministre australien assure cependant continuer ne pas croire au réchauffement climatique. Pour la planète, chaque année compte pour tenir les objectifs de l’Accord de Paris, au-delà d’une COP bien décevante à Madrid, et contenir à 1,5° l’augmentation de la température terrestre d’ici à la fin du siècle. Dans ce cadre, la transition énergétique sera déterminante. L’Union européenne vient de montrer l’exemple avec la présentation du Green New Deal par la nouvelle Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au mois de décembre.

La France aura un rôle déterminant à jouer. Notre bouquet énergétique est certes bien plus décarboné que celui de nos partenaires, mais la transition vers les énergies renouvelables reste encore trop lente. Son territoire, son ensoleillement, sa densité de population font de la France le pays d’Europe avec le plus vaste potentiel pour le déploiement de parcs solaires. 44 GW de puissance installée ont été inscrits comme objectif au titre de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) pour 2028. C’est un pas important, décisif même pour lancer un mouvement qui doit aller bien plus loin. Pourtant, nous n’en sommes même pas à 10 GW de puissance installée en ce début 2020. Pourquoi ? Parce que, entre autres, la question du foncier où déployer ces parcs solaires n’est pas tranchée, faute d’oser l’aborder. Il le faudra, et le plus vite sera le mieux, sinon les 44 GW pour 2028 resteront une illusion.

C’est le moment d’oser. L’énergie solaire est compétitive. Tout au long de 2020, France Avenir Solaire plaidera inlassablement, passionnément sa cause. A toutes et tous, bonne et heureuse année 2020, sous le soleil bien sûr!

Pierre-Yves Le Borgn’, Président de France Avenir Solaire