Seclin est une ville des Hauts-de-France de 12 500 habitants. La ville s’est engagée dans un plan d’action de lutte contre le réchauffement climatique dans le cadre de son adhésion à la convention internationale des maires pour le climat, sous l’impulsion de Bernard Debreu, maire de la ville depuis 2004, et son équipe municipale. Seclin s’est notamment engagée à réduire, d’ici 2030, ses émissions de gaz à effet de serre de 50% par rapport à 2011, un engagement reconnu et récompensé par l’ADEME lors des Trophées BEGES (Bilan d’Emission de Gaz à Effet de Serre) en 2018.
Pour ce faire, la mairie a recours à diverses actions, dont les plus notables sont les travaux de rénovation et d’isolation énergétique et le développement des énergies renouvelables sur le territoire, plus spécifiquement l’énergie solaire. Afin de réaliser son objectif de couvrir 50% des besoins énergétiques de Seclin par des énergies d’origine renouvelable, dont 20% d’origine seclinoise, la municipalité projette d’installer une centrale solaire par an sur les bâtiments municipaux. Cette trajectoire se concrétise aujourd’hui avec la rénovation de l’ancien théâtre de la Ramie en pôle associatif, dont la toiture accueillera 180 m² de panneaux photovoltaïques.
Fin 2018, la mairie a également inauguré l’installation d’une moquette solaire thermique sur le toit de la piscine municipale. Cette opération, emblématique de l’ambition de la ville de transiter vers les énergies vertes, permet de chauffer environ un quart de l’eau des bassins via un système de tubes thermiques reliés aux pompes à chaleur de la piscine, et qui couvrent 300 m² de son toit. Si l’aspect « vert » de l’opération est à l’origine du projet, le maire souligne aussi la rentabilité de la moquette solaire, qui est de 4 ans pour une durée de vie de 30 ans. L’argument économique comporte en effet un certain pouvoir de conviction auprès des élus et des citoyens : la transition amorcée a ainsi permis une réduction de 50 000 euros des charges d’énergie dans la gestion municipale.
La bonne mise en œuvre de ces projets tient, selon Alain Fruchart, adjoint au développement durable et à la transition énergétique, à la transversalité entre les services et entre les villes. Seclin bénéficie en effet d’une longue tradition de coopération avec Méguet, sa ville jumelle du Burkina Faso, et qui a vu naître en parallèle la naissance de projets solaires tels que la construction d’un four cuiseur solaire et de lampes solaires.
Pour compléter ces projets municipaux, la mairie subventionne les achats individuels de chauffe-eaux solaires ou panneaux solaires en autoconsommation, ce qui lui permet d’impulser la transition énergétique auprès des particuliers également.